L’opposition aux Comores, entend durcir le ton ce vendredi 19 janvier, après trois jours de violentes protestations contre la victoire du Chef de l’Etat Azali Assoumani à l’élection présidentielle du 14 janvier 2024.
Depuis mercredi 17 janvier, des milliers de Comoriens ont investi les rues de la capitale Moroni pour contester la réélection d’Azali Assoumani dès le premier tour de scrutin, occasionnant des heurts avec les forces de l’ordre. Au moins un manifestant a été tué «par balle» et cinq autres grièvement blessés, d’après Dr Djabir Ibrahim, chef des urgences de l’hôpital Maarouf de Moroni.
Cinq candidats d’opposition à la dernière présidentielle ont appelé hier jeudi 18 janvier, à maintenir la contestation. «Nous lançons l’appel à l’ensemble de la population de nos villes et villages pour faire de la journée du vendredi une journée nationale de protestation et de dénonciation de la mascarade électorale d’Azali et son pouvoir», ont-ils déclaré dans un communiqué commun.
Un couvre-feu est instauré dans le pays depuis mercredi soir entre 19h à 6h, heure locale pour contenir les mouvements de contestation. L’Armée a été également déployée dans la capitale et les grandes villes du pays pour disperser tout rassemblement à coups de gaz lacrymogène.