La CEDEAO dément avoir préconisé une «solution négociée» après le retrait du Mali, du Burkina et du Niger

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) nie avoir évoqué la nécessité de trouver une «solution négociée» suite à l’annonce dimanche, par le Burkina Faso, le Mali et le Niger, de leur retrait de l’organisation sous-régionale ouest-africaine.

Dans un communiqué qui lui est attribué, la CEDEAO aurait indiqué «n’avoir pas encore reçu de notification officielle directe» du retrait de ces trois pays, et affirmé son engagement à «trouver une solution négociée à l’impasse politique».

«Veuillez ignorer cette fausse version du Communiqué. Il ne vient pas de la CEDEAO», a assuré l’organisation sur son compte X.

Rappelons que le Mali, le Burkina et le Niger ont annoncé dimanche, leur décision de se retirer de la CEDEA, dans un communiqué conjoint dans lequel ils expliquent avoir constaté «avec beaucoup de regrets, d’amertume et une grande déception que leur Organisation s’est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme».

Selon eux, l’organisation agit «sous l’influence de puissances étrangères» et «est devenue une menace pour ses Etats membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur».

Les trois pays regrettent aussi que la CEDEAO ne leur ait pas «porté assistance» dans le cadre de leur «lutte existentielle contre le terrorisme et l’insécurité» et déplorent l’adoption, par la Communauté, d’«une posture irrationnelle et inacceptable en imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables en violation de ses propres textes», au moment où Bamako, Ouagadougou et Niamey ont décidé de «prendre leur destin en mains».

Les trois pays dirigés par des militaires, ayant accédé au pouvoir après des coups d’Etat, avaient déjà créé, en septembre dernier, l’Alliance des Etats du Sahel (AES), un bloc dont la mission consiste pour l’instant à renforcer leur coopération sécuritaire, sachant que leurs territoires font face au terrorisme.