Côte d’Ivoire: Ouattara rejette l’idée de transition avancée par l’opposition

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, s’est farouchement opposé à la transition politique réclamée depuis quelques jours par une partie de l’opposition.

Il a affirmé ce dimanche, lors d’une conférence de presse à Séguéla (Nord Ouest), clôturant sa visite d’Etat dans la région, qu’il «n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire» car l’idée d’une telle transition «peut-être assimilée à une atteinte à la sûreté de l’Etat».

«Je veux mettre en garde les uns et les autres. Il n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire. C’est terminé. Ceux qui espèrent des transitions pour se donner un poste ministériel », a martelé Ouattara, précisant que, dorénavant, ce sera par les urnes, le travail et la compétence que s’obtiendront les postes ministériels.

Il a ainsi invité «tous les candidats à faire preuve de mesure de leurs propos» qui devraient être «conformes à notre volonté de paix et de réconciliation», et de faire part au peuple «ce qu’ils sont capables de faire ou qu’ils envisagent de faire», en termes de projets.

«Il faut que la Côte d’Ivoire ait des élections apaisées. Qu’on arrête de nous parler de transition parce que ceci peut être assimilé à une atteinte à la sûreté de l’Etat dans notre pays», a ajouté le chef de l’Etat ivoirien, rappelant que «nous sommes dans une démocratie».

A trois mois du scrutin présidentiel, Ouattara insiste sur la notion de paix. «Nous voulons la paix pour notre pays, nous voulons la paix pour chaque ivoirien, pour chaque famille ivoirienne. Nous voulons qu’on puisse se souvenir aussi de ce qui a été une souffrance pour chacun de nous », allusion faite à la mort de plus de 3000 personnes tuées durant la crise postélectorale de 2010-2011.

L’opposition qui sollicite la transition, se prononce ipso-facto pour le report des élections, notamment pour considérer l’article 35 de la Constitution qui parle des conditions d’éligibilité à la présidentielle. Elle conteste aussi la composition de l’actuelle Commission électorale indépendante (CEI) qui serait, à son avis, favorable au président en exercice.