Appels croisés pour exercer une pression directe sur les deux généraux en conflit depuis un an au Soudan

Une « Conférence humanitaire pour le Soudan » tenue hier lundi 15 avril à Paris, la capitale française, a recueilli d’importantes promesses de dons pour venir au secours des populations soudanaises en souffrance et a été l’occasion pour certains diplomates de crier haro sur la désintégration en cours du Soudan.

Plus de 840 millions d’euros de dons avaient été initialement annoncés (dont 110 millions provenant de Paris, 244 de Berlin, 350 de Bruxelles et 138 de Washington) à l’entame de cette Conférence humanitaire pour le Soudan.

Mais à terme, le Président français Emmanuel Macron a résumé à «2 milliards d’euros» les promesses d’aides hétéroclites promises par divers acteurs-clés de la communauté internationale.

La Conférence de Paris a aussi servi de tribune pour divers diplomates d’appeler à l’action d’urgence, une thérapie de choc face au péril humanitaire en cours au Soudan.

«Au-delà du financement, il faut mettre de la pression pour qu’il y ait un cessez-le-feu immédiat parce que si l’on continue comme ça, dans un an, le Soudan risque de se désintégrer», s’est alarmé Mahamat Saleh Annadif, chef de la diplomatie tchadienne. «Seule la pression internationale poussera les belligérants à négocier», a insisté de son côté, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Tout en dénonçant pour sa part une «souffrance indicible, un sentiment d’abandon» dans lesquels «deux généraux impitoyables» ont placé les Soudanais, la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock a convié ses partenaires occidentaux «à œuvrer à une meilleure coordination» et «agir de concert pour amener les belligérants à la table de négociation et parvenir à un cessez-le-feu».

La France, l’Allemagne et l’Union européenne (UE) ont co-présidé la ‘Conférence humanitaire pour le Soudan’ tenue ce lundi 15 avril à Paris.