Un expert de l’ONU réclame l’exécution du mandat d’arrêt contre l’ex-Président de la RCA, François Bozizé

Yao Agbetse, expert de l’ONU dans les droits de l’homme en République centrafricaine (RCA), a exhorté mercredi, les autorités de Bangui à coopérer pour l’arrestation de l’ex-président François Bozizé qui est sous mandat d’arrêt émis le 30 avril passé par la Cour pénale spéciale de la RCA.

«Je lance un appel aux autorités centrafricaines pour qu’elles mobilisent les services de renseignement, les forces de défense et les forces de sécurité intérieure afin d’exécuter le mandat d’arrêt et je demande le soutien de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) à cet égard», a-t-il déclaré.

La Cour pénale spéciale de la RCA a décidé de poursuivre l’ancien chef d’Etat pour des crimes commis entre février 2009 et mars 2013 par sa garde présidentielle et ses services de sécurité intérieure dans la prison civile et le centre d’entraînement militaire de la ville de Bossembélé entre 2009 et 2013.

Bozizé est précisément accusé, selon le mandat d’arrêt, des crimes d’assassinat, de disparition forcée de personnes, d’emprisonnement ou d’autres formes de privation de liberté physique en violation des dispositions fondamentales du droit international, ainsi que de pratiques de torture et d’actes inhumains.

Pour Agbetse, l’exécution rapide du mandat d’arrêt contre Bozizé est cruciale pour rendre justice aux victimes de ses crimes odieux et les violations graves des droits humains.

«En République centrafricaine, tous les auteurs et complices de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire, y compris les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, répondront tôt ou tard devant les tribunaux», a-t-il averti.

Outre Bangui et la MINUSCA, l’Expert indépendant a également demandé la collaboration de la Guinée-Bissau, où réside l’ex-Président François Bozizé, et la coopération de tous les Etats voisins de la RCA, ainsi que de l’Union africaine qui devrait mobiliser son Conseil de paix et de sécurité et l’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL) afin de veiller à ce que le suspect soit traduit devant le tribunal pour répondre des accusations portées contre lui.