Le Burkina abroge les rétributions de certaines prestations spécifiques du personnel de l’administration et des magistrats pour lutter contre les abus

Le Conseil des ministres du Burkina Faso a adopté mercredi, lors de sa réunion hebdomadaire, un rapport relatif à deux projets de décret portant abrogation du décret pris en 2012 portant règlementation des rétributions des prestations spécifiques des agents des administrations publiques et du décret approuvé en 2016 portant règlementation des rétributions des prestations spécifiques des magistrats au Burkina Faso.

D’après ledit rapport, différentes administrations publiques font recours systématiquement à ces décrets, depuis leur entrée en vigueur, pour des activités relevant des missions normales de l’administration.

Des groupes de travail seraient mis en place à chaque fois qu’un travail technique est demandé à ces structures, occasionnant ainsi des rétributions au profit des agents de l’Etat qui perçoivent déjà un salaire.

Dénonçant « une utilisation abusive », le Conseil des ministres a ainsi adopté ces nouveaux décrets pour permettre une utilisation rationnelle des ressources de l’Etat face aux besoins croissants et multiples du pays.

Le Conseil a instruit les ministres concernés d’élaborer dans les meilleurs délais, un nouveau texte permettant de prendre en charge les cas de rétribution des prestations spécifiques dans l’administration et la justice.