Les autorités locales de la ville de Maiduguri située au Nord-est du Nigeria, ont dressé ce 11 septembre un bilan catastrophique des importantes inondations qui ont submergé depuis le début de cette semaine, la cité-pivot du nord du pays.
«Au moins 30 morts et plus de 400.000 personnes déplacées»: ce sont les chiffres avancés par les secours ce 11 septembre 2024. Avec la crainte émise de voir ces chiffres grimper très rapidement, tant le sinistre est atypique dans l’histoire récente du pays.
L’origine de ce sinistre selon les secours locaux, est la prompte montée des eaux provoquée par la rupture du barrage d’Alau, sur la rivière Ngadda à 20 kilomètres au sud de Maiduguri. Une montée des eaux qui a ensuite envahi spontanément des milliers de maisons.
Un scenario confirmé par des experts de l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA) dont le porte-parole, Ezekiel Manzo explique qu’«au lendemain des pluies diluviennes qui ont entraîné la rupture du barrage, la pluie s’est arrêtée mais plus de 400.000 personnes ont été déplacées».
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Nigeria a précisé dans la foulée, que c’est l’une des «pires inondations de ces trente dernières années» que connaît cette ville nigériane qui est déjà meurtrie par une insurrection jihadiste qui s’active depuis plus de quatorze ans dans l’Etat de Borno dont elle est la capitale régionale.
La Présidence nigériane a compati devant l’ampleur de ces inondations, en dépêchant sur place le vice-président Kashim Shettima, lui-même originaire de cet Etat fédéré.
Ce drame qui touche sévèrement Maiduguri s’inscrit dans un cycle de sinistres qui endeuillent le Nigeria depuis le début de la saison des pluies 2024.
Selon des chiffres de la NEMA, ces sinistres divers ont déjà causé la mort de «229 personnes et forcé plus de 400 mille autres à abandonner leurs habituels lieux de résidence et au moins 107.600 hectares de terres agricoles ont également été endommagés par ces pluies diluviennes».