L’UA plaide pour l’arrêt des violences post-électorales au Mozambique

Le Président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, qui suit de près l’évolution de la situation au Mozambique après les élections générales du 9 octobre 2024, a appelé, jeudi dans un communiqué, à «une résolution pacifique de l’escalade de la violence postélectorale».

Il a exprimé « sa profonde préoccupation face à la violence en cours, en particulier après la proclamation des résultats définitifs des élections par le Conseil constitutionnel, qui ont fait des dizaines de morts », avant de présenter ses sincères condoléances aux personnes en deuil et d’appeler au calme.

Moussa Faki a encouragé les services de sécurité « à faire preuve de retenue dans l’usage de la force au milieu des violences et au maintien de l’ordre public », et exhorté le Gouvernement et tous les acteurs politiques et sociaux nationaux « à rechercher une solution pacifique pour résoudre la crise actuelle afin d’éviter de nouvelles pertes en vies humaines et la destruction de biens ».

Le Président de la Commission de l’UA, ajoute le communiqué, a réaffirmé l’engagement de l’Union Africaine à collaborer avec le gouvernement mozambicain et les parties prenantes nationales, ainsi qu’avec la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) « pour mettre un terme à la violence et préserver la démocratie constitutionnelle » au Mozambique.

La situation qui prévaut dans ce pays d’Afrique de l’Est, avec à l’affiche plus de 150 morts consécutives aux manifestations violentes déclenchées par l’annonce des résultats donnant la victoire au parti au pouvoir, préoccupe aussi la communauté internationale.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres a aussi exhorté, selon un message diffusé par son porte-parole, tous les leaders politiques et les parties prenantes nationales concernées à atténuer les tensions, y compris par un dialogue significatif, à redresser le système judiciaire, à s’abstenir des actes de violence et à redoubler d’efforts pour parvenir à un règlement pacifique du conflit, de manière constructive.

Le patron des Nations unies a dit prendre note de l’annonce des résultats par le Conseil constitutionnel du Mozambique, et suivre « toujours très étroitement l’évolution de la situation » dans ce pays d’Afrique australe.