Le Nigeria rejette les accusations de vouloir déstabiliser le Niger en connivence avec la France

Le gouvernement nigérian a vivement réagi ce jeudi, aux accusations du président nigérien, le général Abdourahamane Tiani, lesquelles laissent entendre une certaine collusion entre le Nigeria et la France visant la déstabilisation du Niger.

Le ministre nigérian de l’Information, Mohammed Idris, a déclaré dans un communiqué, que « ces affirmations n’existent que dans le domaine de l’imagination, car le Nigeria n’a jamais conclu d’alliance ouverte ou secrète avec la France (…) pour parrainer des attaques terroristes ou déstabiliser la République du Niger à la suite du changement antidémocratique à la tête de ce pays».

Rappelant que son pays « reste déterminé à favoriser la paix, l’harmonie et les relations diplomatiques historiques avec le Niger», ce responsable a estimé qu’«il est donc absurde de suggérer que le Nigeria puisse conspirer avec une puissance étrangère pour porter atteinte à la paix et à la sécurité d’un pays voisin».

«Ni le gouvernement ni aucun de ses responsables n’ont jamais été impliqués dans l’armement ou le soutien d’un groupe terroriste pour attaquer la République du Niger», a-t-il assuré.

Le ministre Mohammed Idris a tenu aussi à clarifier d’autres aspects évoqués par Tiani à l’occasion d’un entretien accordé, mercredi 25 décembre, à la Télé Sahel.

Il a qualifié d’«infondée et contreproductive » l’accusation selon laquelle le Nigeria chercherait à saboter les pipelines et l’agriculture du Niger, affirmant que son pays a toujours appuyé le développement économique du Niger par le biais de projets conjoints, tel que le gazoduc transsaharien.

Alors que le Chef d’Etat nigérian, Bola Ahmed Tinubu, également président en exercice de la CEDEAO, aurait fait preuve d’un «leadership exemplaire» face au Niger, le ministre de l’information a martelé que « toute tentative de faire chanter le Nigeria au sujet de la position de principe de la CEDEAO contre la prise de pouvoir inconstitutionnelle en République du Niger est à la fois fallacieuse et vouée à l’échec ».

Le ministre a affirmé dans son communiqué, que «les allégations du président Tiani sont non seulement infondées mais constituent également une tentative dangereuse de détourner l’attention sur les lacunes de son administration», exhortant le Niger «à privilégier le dialogue constructif et la collaboration plutôt que de colporter des accusations sans fondement» contre le Nigeria.