Le Sénégal a lancé, mardi 20 mai, le Projet de Déminage pour le Développement en Casamance, soutenu par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Bureau du Sénégal, et l’Inde, un projet qui vise à libérer les terres contaminées par les mines, favoriser le retour des populations déplacées et relancer l’économie locale.
L’événement a été marqué par la signature officielle du document portant sur ce projet de déminage entre le Centre national d’action anti-mines au Sénégal (CNAMS) et le PNUD, en présence de la ministre sénégalaise de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, de l’Ambassadeur de l’Inde au Sénégal, Dinkar Asthana, ainsi que des hauts représentants des partenaires multilatéraux, notamment des Nations Unies et de l’Union européenne.
L’initiative est présentée comme une avancée cruciale pour restaurer la sécurité, la dignité et la prospérité des communautés ; ainsi que pour favoriser le développement durable dans le sud du pays.
D’après la coordonnatrice résidente du Système des Nations unies au Sénégal, Arlette Mvondo, « ce projet touchera au moins trois des cinq défis majeurs identifiés par le comité de pilotage régional du Plan Diomaye pour la Casamance, à savoir : le retour définitif de la paix en Casamance, le désenclavement et la prise en charge des besoins des populations déplacées».
Ledit projet « représente une étape cruciale dans la réhabilitation de la région de Casamance, non seulement en répondant aux problèmes immédiats de sécurité, mais aussi en restaurant la dignité et la stabilité économique des communautés affectées », a déclaré l’Ambassadeur de l’Inde au Sénégal, soulignant, par ailleurs, que son pays « soutient aussi les efforts des Nations unies en matière de consolidation de la paix et de résolution des conflits, contribuant ainsi à l’élaboration de solutions durables. »
La cheffe de la diplomatie sénégalaise a estimé qu’« aujourd’hui, l’amélioration des conditions sécuritaires dans la région et le regain d’intérêt des partenaires au déminage humanitaire » placent le pays « sous de meilleurs auspices, pour concrétiser l’idéal d’un Sénégal sans engins explosifs et bâtir un pôle économique prospère dans les trois régions du Sud».
Elle a salué l’engagement des partenaires techniques et financiers, et réaffirmé la détermination de Dakar à faire de la Casamance une région tournée vers un développement durable.