Le double scrutin des législatives et communales s’est déroulé ce jeudi 5 juin sur toute l’étendue du territoire national du Burundi et dans les missions diplomatiques burundaises à l’étranger. Les leaders politiques au pouvoir et ceux dans l’Opposition ont une lecture tranchée sur l’inclusivité de cette double consultation électorale.
Des observateurs locaux, régionaux et internationaux ont été déployés dans différents bureaux de vote pour suivre le déroulement de ces élections.
Le Chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, a accompli son devoir civique dans sa colline natale, Musama (dans la province de Gitega). Sa formation politique, le CNDD-FDD, est assuré de remporter l’essentiel des sièges à ce double scrutin.
Des membres du parti « Conseil national pour la liberté » (CNL), principal adversaire de la formation au pouvoir, exclu par les autorités du scrutin, ont dénoncé sur X «des votes multiples, des votes forcés, ainsi que l’interdiction d’accès aux électeurs et des emprisonnements arbitraires de ses observateurs».
Le dépouillement a débuté juste après la fermeture des bureaux de vote sous la supervision des observateurs issus de différents partis politiques, de la Société civile, des confessions religieuses, de l’Union Africaine et autres. Les résultats provisoires de ce double scrutin doivent être proclamés du 10 au 11 juin, et les résultats définitifs sont attendus le 20 juin prochain.
En vertu d’un accord de paix signé en 2000, les sièges au Parlement burundais sont répartis 60-40 entre les deux groupes ethniques majeurs du pays, les Hutu et les Tutsi.