Nouakchott et N’Djamena ont signé ce mardi 22 juillet, avec la Banque mondiale et de la République fédérale d’Allemagne, les accords de financement du Projet d’engagement régional pour l’apprentissage et la collaboration dans l’éducation (RELANCE), d’un montant total de 137 millions de dollars, indique un communiqué publié sur le site de l’institution financière.
Ledit projet, qualifié d’ambitieux, vise, d’après la même source, à transformer les systèmes éducatifs de la Mauritanie et du Tchad en renforçant la gouvernance sectorielle et en élargissant l’accès à des parcours d’apprentissage flexibles et inclusifs.
Le projet RELANCE cible plus de 850.000 jeunes, dont la moitié sont des filles, et prévoit d’accorder une attention particulière aux apprenants à besoins spécifiques.
A Nouakchott, le projet prévoit la mise en place d’un Institut régional des sciences de l’éducation, porté par l’Association des universités africaines et destiné à appuyer la formation des cadres, la production de recherche appliquée et l’élaboration de politiques éducatives.
Il sera également question de déployer, dans chacun des deux pays, une Ecole ouverte régionale conçue pour répondre aux besoins des jeunes en dehors des circuits éducatifs classiques, notamment dans les zones où l’accès à l’éducation reste limité. Ce dispositif hybride combinera apprentissage numérique, accompagnement en présentiel et formation professionnelle, précise-t-on.
Selon le ministre tchadien de l’Education nationale, Aboubakar Assidick Tchoroma, « l’Ecole ouverte régionale représente une réponse concrète aux réalités éducatives » du Tchad, et « permettra à des milliers de jeunes, souvent éloignés des structures traditionnelles, d’accéder à des parcours d’apprentissage adaptés, porteurs de compétences et d’espoir. »
L’Allemagne a réaffirmé, par la voix de son ambassadeur en Mauritanie, Florian Reindel, « sa volonté d’accompagner les pays sahéliens dans leurs efforts pour construire des systèmes éducatifs plus inclusifs et mieux ancrés dans les réalités locales. »
Le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana, a déclaré que le projet RELANCE reflète la « volonté partagée de faire de l’éducation une force transformatrice en Mauritanie et au Tchad, en formant des générations éclairées, prêtes à relever les défis de demain. »
Le communiqué clôture en indiquant que le projet RELANCE, conçu comme une plateforme régionale ouverte, pourra accueillir d’autres pays du Sahel souhaitant s’y joindre.