En Afrique du sud, la troisième force politique à la Chambre basse apporte son soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Sur ce sujet, la formation politique de Cyril Ramaphosa semble être isolée alors que l’Alliance démocratique, qui représente la minorité blanche, n’a pas manifesté d’emballement à soutenir le Polisario.
Le parti sud-africain uMkhonto weSizwe (MK), fondé en décembre 2023 par l’ancien président, Jacob Zuma, a exprimé son soutien à la marocanité du Sahara.
En opposition à la position du Congrès National Africain (ANC), dirigé par l’actuel président Cyril Ramaphosa, le MK rappelle, dans un document, que «le Sahara occidental faisait partie du Maroc avant la colonisation espagnole à la fin du XIXe siècle» et a toujours été une «partie intégrante du Maroc depuis des siècles».
«Lorsque l’Espagne s’est retirée en 1975, le statut de la région est resté en suspens et le Maroc a entrepris de la récupérer. Cette action était conforme à l’intégrité territoriale du Maroc, une pierre angulaire de sa politique étrangère », rappelle la même source, ajoutant que «notre parti reconnaît le contexte historique et juridique qui sous-tend la revendication du Maroc sur le Sahara occidental (…) et la souveraineté du Maroc sur ce territoire doit être respectée».
Le MK suggère que «la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara occidental doit être examinée dans le contexte de l’unification des peuples africains et des principes d’autodétermination. Elle permet une gouvernance locale significative au peuple sahraoui, tout en garantissant que le Maroc conserve sa souveraineté sur la région».
Cette approche, ajoute le MK, «pourrait offrir une voie équilibrée qui favorise la stabilité, la paix et le développement dans une région longtemps en proie à des conflits».
Le parti Umkhonto weSizwe «est ainsi fermement convaincu que toute solution doit prendre en compte les intérêts de toutes les parties » entre autres, le Maroc, avant d’assurer que «le plan d’autonomie pourrait constituer une alternative réaliste et un moyen de mettre fin aux souffrances et à l’instabilité dans cette région», plaidant à la même occasion pour un rapprochement entre le Maroc et l’Afrique du Sud qui avait reconnu la pseudo-RASD en 2004, et demeure le principal allié de l’Algérien dans le soutien des chimériques revendications du front Polisario.
Le parti de Jacob Zuma crédité de 58 députés, est la troisième force politique à la Chambre basse du Parlement sud-africain, derrière l’Alliance Démocratique (minorité blanche) qui en compte 87 et l’ANC de Cyril Ramaphosa qui dispose pour sa part, de 159 députés.