Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a alerté, dans son Bulletin d’information du 5 août, sur la sécheresse qui sévit dans les régions du centre et du nord de la Somalie.
De graves sécheresses, consécutives à des périodes de sécheresse prolongées, ont été signalées dans plusieurs régions en Somalie, notamment à Mudug, Nugaal, Bari, Awdal, Woqooyi Galbeed et Sanaag, informe ce Bureau.
Au total, 2,5 millions de personnes vivraient dans des zones actuellement classées comme modérément ou gravement touchées par la sécheresse dans 26 districts, dont 887.000 dans des zones gravement touchées dans 16 districts.
L’organe onusien assure qu’une mission d’évaluation conjointe des agences des Nations Unies et de leurs partenaires est en cours dans certaines des zones les plus touchées du Puntland et du Somaliland, du 3 au 7 août, afin de déterminer les besoins essentiels et d’éclairer la planification des interventions.
D’emblée, les rapports préliminaires font état d’une insécurité alimentaire croissante, d’un accès réduit à l’eau et aux pâturages, et de perturbations majeures des moyens de subsistance.
Les autorités somaliennes, qui ont exprimé leurs inquiétudes face à cette situation et lancé des appels à l’aide humanitaire d’urgence, mobilisent, pour leur part, le secteur privé et la diaspora pour venir en aide aux personnes touchées par la sècheresse.
L’Agence somalienne de gestion des catastrophes aurait reçu, le 3 août dernier, un don de 200.000 dollars américains des autorités de la région somalienne de Banadir.
Le Bulletin rappelle que le Somaliland a déclaré l’état d’urgence sécheresse le 22 juillet, constatant l’assèchement des puits d’eau, l’épuisement des pâturages et la mort du bétail. Un appel de suivi lancé le 29 juillet demandait une aide alimentaire, l’acheminement de l’eau par camion-citerne, la réhabilitation des puits non fonctionnels, et la fourniture d’aliments pour le bétail et de services nutritionnels et de santé à 650.000 personnes dans le besoin.