Le Roi Mohammed VI préside un Conseil des ministres consacré aux orientations générales du Projet de Loi de Finances 2026

Le Roi Mohammed VI a présidé dimanche 19 octobre au Palais royal de Rabat, un important Conseil des ministres consacré à l’examen des orientations générales du Projet de Loi de Finances (PLF) 2026, à l’approbation de plusieurs textes organiques, à des décrets relatifs au domaine militaire, à des accords internationaux, ainsi qu’à des nominations à de hautes fonctions, indique  un communiqué du Cabinet royal.

La ministre de l’Économie et des Finances, Mme Nadia Fettah Alaoui a présenté dans un exposé devant le Souverain, les grandes lignes du PLF 2026, élaboré conformément aux Hautes Orientations Royales énoncées lors des discours royaux de la Fête du Trône et de l’ouverture du Parlement.

Ce projet intervient dans un contexte international marqué par l’incertitude, alors que la croissance nationale devrait atteindre 4,8 % en 2025, avec une inflation maîtrisée à 1,1 % et un déficit budgétaire ramené à 3,5 % du PIB.

Le PLF 2026 repose sur quatre priorités majeures :

  1. Consolider les acquis économiques pour renforcer la position du Maroc parmi les nations émergentes, en stimulant les investissements privés, en déployant la Charte de l’investissement et l’Offre Maroc de l’hydrogène vert, tout en soutenant les PME, les jeunes et les femmes, et en poursuivant le programme d’appui aux éleveurs.
  2. Lancer une nouvelle génération de programmes de développement territorial intégré, axés sur la régionalisation avancée, la solidarité interrégionale, l’emploi des jeunes, la santé et l’éducation, avec une attention particulière aux zones montagneuses et rurales.
  3. Poursuivre la consolidation de l’État social, notamment à travers la généralisation de la protection sociale, la revalorisation des aides destinées aux enfants, la mise en place de régimes de retraite universels et l’aide directe au logement.
  4. Renforcer les réformes structurelles et la gouvernance publique, avec une refonte de la Loi organique relative au PLF, la restructuration du portefeuille public, et la modernisation du système judiciaire.

Le Conseil a ensuite adopté quatre projets de lois organiques, dont deux relatifs à la Chambre des Représentants et aux partis politiques. Le premier vise à moraliser la vie électorale et à favoriser la participation des jeunes et des femmes, tandis que le second cherche à moderniser la gouvernance et le financement des partis. Deux autres projets concernent la Cour constitutionnelle et la procédure d’exception d’inconstitutionnalité, pour renforcer le contrôle de la conformité des lois.

Deux projets de décrets militaires ont également été approuvés : le premier instaure un statut particulier pour les fonctionnaires de la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information, le second réforme l’organisation de l’École Royale du Service de santé militaire et crée un Conseil de la recherche scientifique.

Sur le plan diplomatique, le Conseil a validé 14 accords internationaux couvrant les domaines judiciaire, militaire, fiscal et social, renforçant ainsi la coopération du Maroc avec plusieurs pays et organisations africaines.