BAD : L’électrification de l’Afrique au cœur des 51èmes Assemblées Annuelles

La Banque Africaine de Développement (BAD) a ouvert officiellement ses 51èmes  Assemblées Annuelles ce mardi 24 mai à Lusaka (Zambie) sous la thématique de l’«Energie et changement climatique.»

Lors de son allocution à la cérémonie d’ouverture qui a enregistré la présence de plusieurs Chefs d’Etat africains, le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a précisé que la thématique de l’énergie s’inscrit dans le cadre des «Cinq grandes priorités» (High-Five) définies lors de son élection à la tête de l’institution bancaire, il y a huit mois. Ces priorités sont «Eclairer l’Afrique et lui fournir de l’électricité», «Nourrir l’Afrique», «Intégrer l’Afrique», «Industrialiser l’Afrique» et «Améliorer la qualité de vie des Africains».

 S’attardant que la question de l’électrification en Afrique, Adesina a déclaré que «les Africains sont fatigués d’être dans le noir, de subir à chaque instant des délestages, des coupures intempestives du courant électrique». «Il est inexplicable, insiste-t-il, que 600 millions d’Africains n’aient pas accès à l’électricité.».

Il est donc question, selon le président de la BAD, d’accélérer les investissements dans le secteur de l’électrification du continent Africain. Pour les dix années à venir, la BAD projette une offre additionnelle de 160 gigawatts, les raccordements de 130 millions à l’électricité, de 75 millions au réseau secondaire et de 150 millions de personnes à l’énergie propre pour la cuisine.

L’institution entend financer des énergies renouvelables et d’électrification de l’Afrique, en y redéployant une bonne partie de 6 milliards d’euros qu’elle investit annuellement dans des projets de développement.

Pour aider l’Afrique à combler le gap de l’énergie, la banque a lancé également un vaste partenariat autour de l’énergie incluant plusieurs pays développés et organisations régionales ou internationales.

En Afrique, près de deux tiers de la population sont privés d’électricité, souvent en zone rurale. Ce déficit énergétique est un frein considérable à la croissance du continent, selon plusieurs experts.