RDC: Edem Kodjo optimiste quand à la tenue du dialogue politique

Le facilitateur délégué par l’Union Africaine (UA), à la crise politique en République Démocratique du Congo, le Togolais Edem Kodjo ne s’est pas montré offusqué par l’idée de voir sa médiation être encadrée par un groupe de soutien international comme l’exige l’opposition congolaise.

Edem Kodjo, qui devrait s’envoler bientôt pour Bruxelles, pour prendre contact avec le groupe des opposants qui se sont réunis dernièrement autour d’Etienne Tchisekedi, amène avec lui cette conception en poche, comme il l’a fait savoir lors de la conférence de presse qu’il a tenue mardi 14 juin à Kinshasa.

L’opposition congolaise qui est majoritairement défavorable au dialogue dans le format proposé par le président congolais, Joseph Kabila, exige que ce dialogue se tienne sous les auspices de la communauté internationale. Elle suggère un panel composé de représentants de l’UA, de l’Union européenne (UE), de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), des Nations unies et de deux organisations sous-régionales (la SADC et la CIRGL).

Si l’exigence de l’opposition d’associer à cette démarche la communauté internationale semble faire l’objet du consensus de toutes les parties impliquées, les attentes d’une telle démarche ne sont pas les mêmes.

Le pouvoir de Kinshasa qui a convoqué ce dialogue, sur fond de problème de calendrier électoral, entend rallier toute la classe politique derrière ses vues de faire basculer ce calendrier sur de nouvelles échéances avec le maintien du président Kabila au pouvoir.

L’opposition, elle, voit les choses autrement. Elle espère obtenir, grâce à cette médiation, le respect du délai constitutionnel. Pour le moment, les conciliations semblent être difficiles. Mais le facilitateur togolais qui se dit patient, voit dans la résolution du groupe des sages de Bruxelles, une main tendue pour baliser la voie au dialogue escompté.