Le président du Ghana réfute les accusations de l’opposition pour corruption

Le Président Ghanéen, John Mahama, se montre confiant face aux accusations de corruption portées contre lui par l’opposition qu’il a invitée à utiliser plutôt les dispositions constitutionnelles pour le juger.

«Si vous pensez que j’ai été impliqué dans une affaire de corruption, vous avez des moyens constitutionnels vous permettant de faire ce que vous voulez faire», a-t-il martelé lors d’une adresse à la population, mercredi 22 juin à Accra.

Le New Patriotic Party (NPP), le principal parti d’opposition au Ghana, a affirmé, dans un point de presse, que Mahama a reçu un pot-de-vin (un véhicule Ford tout-terrain), pour  faciliter en échange, à son donateur, l’octroi d’un marché public portant sur la construction d’une route et d’un mur de clôture à l’ambassade du Ghana au Burkina Faso.

Le chef de l’Etat a qualifié ces accusations de «rumeurs sans fondements» et a laissé entendre que cette manière de procéder pour vouloir l’inculper n’aidera pas l’opposition à conquérir le pouvoir. «Mais si vous lancez des rumeurs et accusations sans fondement, cela ne vous permettra pas de remporter la présidence. Le peuple ghanéen est capable de jugement et je suis persuadé que le 7 novembre il fera connaître sa décision», a-t-il déclaré.

Le gouvernement ghanéen reconnaît avoir bien réceptionné la voiture de la part d’un homme d’affaires burkinabè, tout en précisant qu’il ne s’agit en aucune manière d’un pot-de-vin, mais d’un simple cadeau qui a été inclu dans le parc automobile officiel.

A cinq mois de la présidentielle où le président sortant est candidat à sa propre succession, le torchon brûle entre son parti, le NDC, et les partis de l’opposition. La Convention People’s Party (CPP) de l’opposition a saisi la Commission des Droits de l’Homme et de la Justice Administrative (CHRAJ) pour qu’elle mène une investigation sur le cadeau reçu par Mahama. Tandis que certains parlementaires opposés au chef de l’Etat menacent de lancer une procédure pour sa destitution.

Le président sortant affrontera, en novembre prochain, à la présidentielle, le leader du NPP, Nana Akufo-Addo.