L’ONU pourrait augmenter l’effectif des casques bleus au Soudan du Sud

L’ONU a sollicité l’aide des pays voisins du Soudan du Sud, pour stopper l’escalade et protéger les civils dans ce pays, suite aux violents combats ayant éclaté ces derniers jours à Juba, la capitale, et pourrait leur demander d’augmenter les effectifs des casques bleus, indique un communiqué du Conseil de sécurité rendu public dimanche à New-York.

Réunis en urgence pour examiner la dégradation de la situation sécuritaire au Soudan du Sud, les 15 membres du Conseil de sécurité ont exhorté les pays environnants à se préparer à envoyer plus de casques bleus dans ce pays, au cas où les combats s’intensifiaient davantage. En effet, la mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss) ne pourra pas assurer la protection de civils en cas de violences à grande échelle, estime Hervé Ladsous, chef des opérations de maintien de la paix.

Après avoir condamné les violences à Juba, le Conseil a également appelé le président sud-soudanais Salva Kiir et son rival, le vice-président Riek Machar, de «faire le maximum pour contrôler leurs forces respectives et mettre fin d’urgence aux combats». De même, le Conseil de Sécurité a menacé d’adopter des sanctions contre des troupes qui se rendraient coupables de violences à l’égard des civils et des personnels de la mission des Nations Unies.

Depuis le début des affrontements, jeudi 7 juillet au Soudan du Sud, entre les forces régulières et les forces loyales au vice-président, Machar, le bilan fait état de plus de 270 morts dont plus de 30 civils. Des milliers d’habitants ont trouvé, dimanche, refuge dans un camp des Nations unies de Juba qui abrite déjà 28.000 déplacés, ainsi que dans une base onusienne, proche de l’aéroport.

Un casque bleu chinois a été tué, tandis que huit autres ont été blessés. Les bâtiments de l’ONU à Juba ont été la cible de tirs à l’arme lourde et de plusieurs attaques à l’arme légère.

Ces affrontements sont les premiers depuis le retour en avril de Riek Machar à Juba, où il occupe le pose de vice-président, en vertu de l’accord de paix conclu en août dernier pour mettre fin à la guerre civile et ramener la paix dans le pays.