Une nouvelle coalition de l’opposition voit le jour au Niger

L’opposition nigérienne a mis en place une nouvelle coalition baptisée «le Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR)».

Créée par une dizaine de partis, dont le Moden FA Lumana de l’ex Président de l’assemblée nationale Hama Amadou, et le MNRD-Hankouri de Mahamane Ousmane, la FRDDR a pour ambition de «combattre le pouvoir personnel, toutes formes de discrimination et de velléités dictatoriales», selon la déclaration faite à Niamey par les signataires ce mercredi 01 septembre.

L’initiative a été prise après que le Mouvement national pour la société de développement (MNSD) de Seyni Oumarou ait quitté l’opposition pour rejoindre la mouvance présidentielle. Le MNSD qui est la troisième force politique du pays, a choisit de répondre positivement à l’appel du président de la République à former un gouvernement d’union nationale.

Fragilisé par ce ralliement, l’opposition nigérienne a donc décidé de lancer une nouvelle plateforme politique. «L’ancienne coalition est devenue infirme. Un pied cassé, un bras cassé, une oreille coupée, un œil troué… On a dit : non, non, non ! Avec ça on ne peut pas avancer», a fustigé un ancien député, Amadou Sala.

«Après le départ du MNSD, il a fallu rebattre les cartes, organiser l’opposition et puis avoir un nouveau départ, repartir sur de nouvelles bases et de bonnes bases. L’opposition est plus présente que jamais», a affirmé, pour sa part, le leader du parti UDFP-Sawaba, Mounkaila Sanda.

Selon la déclaration des signataires, «Le FRDDR est avant tout un cadre, de concertation, de mobilisation et d’action démocratique ouvert à tous les partis politiques dont le but est de restaurer et de défendre les acquis démocratiques, de veiller au respect de la Constitution, des lois de la République, des principes et règles de la bonne gouvernance». Avec la nouvelle coalition, l’opposition entend également s’offrir un cadre en vue des élections locales prévues en janvier 2017.

Les trois principaux leaders de l’opposition, à savoir Hama Amadou, Mahamane Ousmane et Amadou Boubacar Cissé, étaient tous absents à la signature du document du FRDDR. Hama Amadou est toujours en exil.