Plusieurs milliards d’euros de promesses d’investissement pour redynamiser l’économie de la Tunisie

Au premier jour des travaux de la conférence nationale de relance de l’investissement en Tunisie, «Tunisia 2020», le pays a récolté plusieurs milliards d’euros de promesses d’investissements, de la part aussi bien des monarchies du Golfe que des pays et institutions européens.

La conférence «Tunisia 2020» qui s’est ouverte ce mardi 29 novembre à Tunis pour deux jours, a réuni plus de 2.000 participants du monde politique et économique, venus d’une cinquantaine de pays.

Après le coup d’envoi de la conférence par le président tunisien, Béji Caïd Essebsi qui a étalé le parcours difficile du pays depuis 2011, et relever les retombées positives des réformes économiques mises en marche, la place était aux partenaires pour s’exprimer sur leurs soutiens éventuels.

Le Qatar a annoncé un soutien de 1,18 milliard d’euros «dans divers projets d’investissement», 250 millions d’euros annuels jusqu’en 2020 pour la France, un montant de 24 millions de dollars sur quatre ans promis par le Canada, ou encore une enveloppe de 756 millions d’euros de dons

et prêts à taux réduit de la part de l’Arabie saoudite. Sans compter les promesses d’autres pays partenaires présents à la conférence.

Du côté des institutions, la Banque européenne d’investissement (BEI) a fait savoir, pour sa part, que 2,5 milliards d’euros de prêts seraient octroyés à la Tunisie d’ici 2020.

La Tunisie a mis sur la table plus de 140 projets d’investissement, touchant à plusieurs secteurs,  pour un montant évalué à près de 30 milliards d’euros. Plus de la moitié relèvent d’un partenariat public-privé ou du seul privé.

Dans la soirée de mardi, le Premier ministre tunisien, Youssef Chahed, satisfait, a déclaré au cours de la signature d’une trentaine d’accords de financement et conventions, qu’«aujourd’hui, le monde a salué la démocratie tunisienne par sa confiance.»

«Tunisia 2020» qui a pour objectif de remettre la Tunisie «sur la carte des investisseurs» et de l’aider à sortir de sa morosité économique, six ans après la révolution, relèvera probablement son pari, de l’avis de quelques observateurs.