Un nouvel élan aux relations entre le Sénégal et la Gambie après la chute du régime Jammeh

Les relations tendues entre le Sénégal et la Gambie pourraient connaître une nouvelle ère avec le changement de régime de Banjul, estiment des observateurs dans les deux pays, jusqu’au plus haut sommet de l’Etat.

Suite à la victoire du candidat Adama Barrow à la présidentielle du 1er décembre en Gambie, le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, a déclaré que «le président (sénégalais) Macky Sall tient à dire au président Barrow toute sa disponibilité pour intensifier la coopération entre le Sénégal et la Gambie et nous attaquer aux problèmes qui nous sont communs. Nous avons des projets d’intégration communs qu’il nous faut absolument faire avancer et le plus rapidement possible.»

Dans les projets communs, figure certainement la construction d’un pont au-dessus du fleuve Gambie, une des pommes de discorde entre les deux pays. Le projet de construction de pont qui a été conclu entre les deux voisins, pour faciliter le commerce des deux côtés de la frontière, avait déjà obtenu un financement auprès de la Banque africaine de développement, mais sa réalisation est toujours retardée.

Adama Barrow a fait savoir, dans une interview accordée à la presse que «le Sénégal entoure la Gambie. Notre meilleur ami au monde devrait donc être le Sénégal». Il a promis faire de la consolidation des relations avec le voisin sénégalais une de ses priorités.

Candidat unique qui a porté les couleurs de la large coalition de l’opposition à la présidentielle, Barrow a réussi à mettre un terme aux 22 ans de règne de Yahya Jammeh qui était régulièrement accusé de diriger son pays d’une main de fer et de manquer de diplomatie dans la résolution des conflits avec le Sénégal.

Le nouveau président parle d’une «nouvelle Gambie» et d’une «Gambie libre» prête à coopérer à l’international, avec tout le monde.

Il veut ainsi établir rapidement son gouvernement pour se mettre déjà au travail, notamment pour commencer avec les réformes dans plusieurs secteurs. Ces réformes sont nécessaires et prioritaires, selon lui, pour faire avancer le pays.