Le président somalien décrète la sécheresse «catastrophe nationale»

Le nouveau président de la Somalie, Mohamed Abdullahi Mohamed, a décrété, ce mardi 28 février, «catastrophe nationale» la dure sécheresse qui ravage son pays.

Dans un communiqué publié par la présidence à Mogadiscio, il est indiqué que le chef de l’Etat a sollicité l’aide urgente de la communauté internationale afin d’éviter une tragédie humanitaire. «Le président a appelé la communauté internationale à réagir de façon urgente à la catastrophe afin d’aider familles et individus à se remettre des effets de la sécheresse pour éviter une tragédie humanitaire», affirme le texte.

De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a sonné l’alarme lundi sur le risque qui guettait la Somalie de vivre une troisième famine en l’espace de vingt-cinq ans. L’organisation estime que plus de 6,2 millions de personnes, correspondant à la moitié de la population somalienne, ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence, dont près de 3 millions qui souffrent de la faim.

Pour les Nations Unies, l’actuelle sécheresse intense en Somalie est due à deux saisons consécutives de faibles pluies, provoquant le manque d’eau qui assèche les cultures et tue le bétail.

La Somalie forme avec le Yémen et le Nigéria les trois pays qui sont actuellement au bord de la famine. Récemment, la famine a été déclarée au Soudan du Sud où elle touche 100.000 personnes. Selon l’échelle IPC, un système mondial de classification, la famine est déclarée dès que plus de 20 % de la population d’une région a un accès très limité à la nourriture de base, que le taux de mortalité est supérieur à deux personnes pour 10.000 par jour et qu’une malnutrition aiguë touche plus de 30% de la population.