La Ligue des Femmes du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition) a appelé, ce dimanche 3 août, à une « mobilisation générale et historique » pour faire barrage au quatrième mandat voulu par le président sortant, Alassane Ouattara.
« En effet, la volonté de briguer un quatrième mandat, en totale contradiction avec l’esprit et la lettre de notre Loi fondamentale, constitue un coup de force contre la République », indique la Ligue dans un communiqué, ajoutant que « ce projet dangereux menace la paix, la stabilité et l’avenir de nos enfants».
Les « femmes militantes, sympathisantes, citoyennes éprises de paix et de justice » refusent de « rester spectatrices », mettant en avant l’histoire qui enseigne que « lorsque la nation est à la croisée des chemins, les femmes se lèvent, s’expriment et agissent ».
La Ligue des Femmes du PPA-CI, a appelé par la voix de sa Présidente nationale, Séri Louma Hortense, « toutes les femmes, sur l’ensemble du territoire national et dans la diaspora, à se mobiliser, à s’organiser et à se tenir prêtes» à la candidature du président Ouattara.
« Ensemble, disons NON à la confiscation du pouvoir, NON à la dérive autoritaire, NON à ce quatrième mandat de trop. Le moment est venu de faire entendre notre voix. Trop, c’est trop ! Trop de souffrances, trop d’arrogance, trop de violations. Ensemble, levons-nous pour dire STOP. Pour nos enfants, pour notre dignité, pour notre avenir », insiste le communiqué.
Au pouvoir depuis 2011, Alassane Ouattara a annoncé le 29 juillet dernier, sa candidature à la présidentielle d’octobre 2025, mettant fin au suspense qu’il entretenait depuis des mois. « Je suis candidat parce que je veux que notre pays continue de demeurer prospère et stable », a-t-il déclaré, rappelant que la Constitution lui permet de briguer un nouveau mandat.
L’opposition ivoirienne est fermement opposée à cette candidature et à la détermination du régime qui s’accroche, selon elle, au pouvoir, au mépris de la Constitution, du peuple et des principes démocratiques.
D’aucuns craignent de nouveaux troubles meurtriers dans le pays, étant donné que plusieurs leaders de l’opposition sont écartés de l’élection en raison de la radiation de leurs noms du fichier électoral.