En réponse à une invitation officielle d’Abidjan, un détachement des Forces Armées Royales (FAR) du Maroc participera aux côtés des armées des Etats-Unis et de la France, au défilé militaire prévu le 7 août prochain dans la ville de Bouaké, à l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, a annoncé ce week-end, le Chef d’état-major général des armées de la Côte d’Ivoire, le Général Lassina Doumbia.
« Le défilé militaire de l’édition 2025 enregistrera la participation d’armées étrangères qui sont les Etats-Unis, la France et le Maroc, pour magnifier et consolider la qualité de la coopération militaire que ces pays entretiennent avec notre pays », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, précisant que l’armée marocaine sera représentée au défilé par «une centaine de personnel militaire».
Deux autres pays africains l’Afrique du Sud et le Nigeria étaient conviés aux célébrations de la fête nationale ivoirienne, mais ils n’ont pas honoré l’invitation pour des « raisons opérationnelles et d’agenda», a ajouté le Général Doumbia.
Rappelons que, le 9 mai dernier, le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, a procédé, avec le ministre Délégué marocain auprès du Chef du Gouvernement, Chargé de l’Administration de la Défense Nationale, Abdellatif Loudiyi, à la signature d’un Protocole d’Accord Militaire entre la Côte d’Ivoire et le Royaume du Maroc.
Il s’agissait du « tout premier Accord de Coopération Militaire » entre les deux pays depuis l’établissement de leurs relations diplomatiques en 1962. Cet accord porte essentiellement sur la formation, l’entraînement conjoint, la santé militaire, ainsi que l’assistance technique et l’échange d’expertise dans différents secteurs communs.
L’édition 2025 de la fête d’indépendance ivoirienne, placée sous le thème : «Forces de Défense et de Sécurité, gardiennes de l’espérance et de la fraternité», sera tenue dans un contexte où le pouvoir et l’opposition sont divisés autour de la volonté du président sortant, Alassane Ouattara de briguer un quatrième mandat, et de la radiation des noms de certains opposants du fichier électoral, ce qui les empêche de se lancer dans la course à la magistrature suprême.