Le Haut-commissaire aux réfugiés, Filippo Grandi en mission d’évaluation de la situation humanitaire en RDC

Le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi a entamé mardi 26 août, une visite officielle en République Démocratique du Congo (RDC), dans le cadre d’une mission d’évaluation de la situation humanitaire dans la région des Grands Lacs.

Ce responsable a été reçu à Kinshasa par le président Félix Tshisekedi avec qui il a abordé la question de la mise en œuvre des engagements pris, dans le cadre de l’Accord de paix signé à Washington (USA) et la Déclaration des principes de Doha (Qatar), en faveur des réfugiés et des déplacés internes, indique la présidence congolaise dans un communiqué.

Il était aussi question de l’harmonisation des messages clés à véhiculer lors de la Conférence internationale sur la paix prévue en octobre prochain, à Paris, la capitale française, poursuit la même source.

« Il y a deux ans, le Président Tshisekedi nous avait demandé de revitaliser le dialogue tripartite avec le Rwanda; nous l’avions fait à l’époque. Maintenant, avec l’Accord de Washington et les engagements pris à Doha, une ouverture politique s’est produite », a déclaré Grandi à la presse à l’issue de l’audience.

Il a estimé que « cette ouverture politique va permettre de travailler encore mieux sur ce dossier qui est humanitaire, mais qui a bien-sûr des retombées et des liens avec la situation politique».

Le Haut-commissaire s’est félicité du succès d’une récente opération de rapatriement des réfugiés rwandais. Grâce à son rôle de facilitateur, le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a eu l’autorisation, de Kinshasa et de Kigali, de rapatrier un groupe d’environ 600 réfugiés rwandais qui vivaient en RDC, a expliqué Grandi, précisant que ces candidats au retour volontaire, « sont rentrés de façon correcte chez eux».

Selon le HCR, la RDC est le deuxième pays en Afrique qui comptait au 31 mars 2025, le plus grand nombre de personnes déplacées internes, soit 5,92 millions. Le même pays connaît la présence de 260 groupes armés, nationaux et étrangers, actifs à l’Est du pays, se battant pour le contrôle des ressources minières, et responsables des violations graves des droits de l’Homme dans la région, a affirmé Grandi, dont l’organisme (HCR) milite pour le retour volontaire, la réintégration et l’inclusion des réfugiés et déplacés internes.