L’ONG Amnesty International (AI) a publié, ce jeudi 28 août, un nouveau rapport intitulé « Breaking up with Big Tech » (Rompre avec les géants de la technologie) qui invite les gouvernements à travers le monde, à limiter le pouvoir des géants de la technologie afin de protéger les droits humains, d’après son communiqué de presse relatif à ce rapport.
L’organisation de défense des droits humains cite cinq grandes entreprises de la Tech que sont Alphabet (Google), Meta, Microsoft, Amazon et Apple, lesquelles, selon elle, exercent une influence extraordinaire sur les infrastructures, les services et les normes qui façonnent la vie en ligne.
Amnesty soutient que ces entreprises dominent des secteurs clés de l’Internet, des moteurs de recherche et des médias sociaux aux boutiques d’applications et à l’informatique en nuage ; et que leur pouvoir largement incontrôlé dans divers secteurs du numérique, fait peser de graves risques sur le droit à la vie privée, le droit à la non-discrimination, la liberté d’opinion et l’accès à l’information.
D’après le communiqué, le rapport explique comment ces grandes entreprises technologiques ont bâti leur pouvoir, comment elles le maintiennent et comment elles s’efforcent à présent de le consolider davantage encore dans les domaines émergents de l’intelligence artificielle.
Ces plateformes sont désormais tellement ancrées dans la vie quotidienne, dans de nombreux pays, au point que la participation significative à la société dépend de l’utilisation de leurs services ; ce qui leur confère un pouvoir énorme pour influencer le discours public et contrôler les flux d’informations.
Aux termes du droit international relatif aux droits humains, les États ont l’obligation de respecter, protéger et réaliser les droits humains, notamment avec la réglementation et en recourant à d’autres mesures pour contrôler le pouvoir des entreprises incriminées, souligne l’ONG.
Le rapport recommande, entre autres, aux États d’enquêter sur ces entreprises technologiques au sujet des pratiques anticoncurrentielles qui portent atteinte aux droits humains ; de démanteler les entreprises dont le pouvoir monopolistique porte atteinte aux droits humains, d’enquêter sur le secteur émergent de l’IA générative, de bloquer les fusions et acquisitions éventuellement dangereuses.
Amnesty souligne que ce rapport, le premier du genre, est motivé par son souci d’inciter les États à s’attaquer, de toute urgence, au problème du pouvoir incontrôlé de ces entreprises technologiques.