Les dirigeants algériens semblent ces derniers temps, avoir été contraints de changer de ton dans le dossier du Sahara marocain, par la diplomatie américaine à l’initiative du président républicain, Donald Trump qui avait annoncé dès décembre 2020, la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son Sahara Occidental et un franc soutien à l’initiative marocaine d’autonomie.
Dans une interview accordée vendredi soir à des médias locaux, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a salué les bonnes relations de son pays avec la Mauritanie, la Tunisie et la Libye, sans mentionner le Polisario et contrairement à ses précédentes sorties médiatiques, il n’a pas pipé un seul mot sur le Maroc et surtout sur la question du Sahara occidental.
Pourtant dans une autre interview en date de juillet dernier, le même Tebboune avait déclaré en substance : «Je n’abandonnerai pas les Sahraouis pour satisfaire certains et devenir ainsi un impérialiste», arguant que «le Sahara occidental est reconnu par la moitié des membres de l’Union africaine», alors qu’en réalité, ce sont 17 des 54 Etats membres de l’UA, qui reconnaissent encore la pseudo-république sahraouie (RASD).
Face à cette position ouvertement hostile à la souveraine et à son intégrité territoriale du Maroc, la diplomatie algérienne a été contrainte par l’Administration Trump, de courber l’échine en mettant de côté, son jargon propagandiste habituel au service des chimériques revendications «indépendantistes» du front Polisario.
A l’issue d’une rencontre ce vendredi à New-York, avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, rappelle-t-on, le Conseiller spécial du président Donald Trump pour l’Afrique, Massad Boulos a réaffirmé à nouveau, «le soutien des États-Unis à la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et à son plan d’autonomie, seul fondement d’une résolution juste et durable du conflit».
Cette position avait été déjà formulée par Donald Trump dans un message adressé au Roi Mohammed VI, le 2 août 2025, à l’occasion de la fête du trône. Dance ce message, Trump avait réitéré que «les États-Unis d’Amérique reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et soutiennent la Proposition d’Autonomie marocaine, jugée sérieuse, crédible et réaliste, comme unique base pour un règlement juste et durable de ce différend».
Des sources diplomatiques bien informées à New-York, révèlent que la position de Washington a été discrètement transmise ces derniers jours, au ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf à New-York, aussi bien, par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura que par le Secrétaire d’Etat, Anony Blinken, le Conseiller présidentiel, Massad Boulos et le sous-secrétaire d’État, Christopher Landau.
En revanche, lors de ces échanges, relèvent les mêmes sources, la diplomatie algérienne a passé sous silence ses plaidoyers traditionnels portant sur «l’organisation d’un referendum d’autodétermination» ou la «décolonisation du Sahara Occidental».
Compte tenu des changements intervenus récemment sur la scène diplomatique internationale, le dossier du Sahara va connaitre une tournure radicale en faveur du Maroc, lors de la session d’octobre prochain, du Conseil de Sécurité de l’ONU.