ONU : Vers la création d’une Force de répression des gangs à Haïti pour une période initiale de 12 mois

La première République noire sur la planète, Haïti va bientôt être pourvue d’une « Force de répression des gangs » (FRG) pour une période initiale de 12 mois, en prenant le relais de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) qui opérait dans cet Etat des Caraïbes depuis 2023, sans parvenir à des résultats tangibles.

C’est le Conseil de sécurité des Nations Unies qui a adopté ce mardi 30 septembre une résolution portant sur la transition entre la FRG et la MSS et qui a recueilli lors du vote, le soutien de 12 des 15 Etats membres du Conseil de Sécurité qui demande aussi au Secrétaire Général de l’ONU de créer dans «les six mois un Bureau d’appui des Nations Unies en Haïti afin de fournir un soutien logistique à la FRG».

Ladite résolution mentionne que la FRG aura «un effectif maximal autorisé de 5.500 militaires et policiers en uniforme et 50 civils, et que le coût du personnel sera couvert par des contributions volontaires des Etats parties à la FRG.

La « Force de répression des gangs » sera chargée essentiellement de mener des opérations anti-gangs afin de «neutraliser, d’isoler et de dissuader les gangs; d’assurer la sécurité des sites d’infrastructures essentielles et des lieux de transit; de compléter, renforcer et soutenir les capacités opérationnelles de la Police et des Forces armées haïtiennes».

Elle contribuera en outre «à garantir des conditions de sécurité propices à la tenue d’élections libres et équitables et à créer un environnement sûr pour l’accès humanitaire; d’apporter un soutien à la Police et aux Forces armées haïtiennes dans la lutte contre le trafic et le détournement illicites d’armes et de matériel connexe».

Cette nouvelle résolution donne aussi carte blanche aux Etats contributeurs à la FRG à user de la force pour ramener l’ordre sur cette île pauvre des Caraïbes.

La même résolution énonce que la FRG peut adopter, à titre exceptionnel, «des mesures temporaires urgentes pour aider la Police à maintenir l’ordre et la sécurité publics, y compris par des arrestations et des détentions». Les USA et le Kenya constituaient depuis 2023 les acteurs phares de la MSS en Haïti.