Les deux boîtes noires de l’avion d’Ethiopian Airlines retrouvées

Les deux boîtes noires du Boeing 737 MAX 8 d’Ethiopian Airlines qui s’est écrasé dimanche au sud-est d’Addis-Abeba, ont été retrouvées, a annoncé lundi la compagnie aérienne sur son compte Twitter.

La boîte noire contenant les données techniques du vol et celle enregistrant les discussions dans le cockpit «ont été retrouvées», a indiqué Ethiopian Airlines, précisant que leur examen devrait permettre d’en savoir plus sur les circonstances du crash qui a coûté la vie à 157 personnes. En attendant, la compagnie éthiopienne a annoncé qu’elle avait immobilisé ses six autres Boeing 737 MAX 8 «jusqu’à nouvel ordre».

Le vol ET 302 avait décollé dimanche à 08H38 (05H38 GMT) d’Addis-Abeba et il a disparu des radars six minutes plus tard. L’appareil, un Boeing 737-800 MAX livré courant 2018 à la compagnie, était piloté par Yared Getachew qui compte à son actif, 8.000 heures de vol et l’appareil avait fait l’objet d’une maintenance le 4 février.

En s’écrasant, l’avion a creusé un impressionnant cratère, labourant la terre sur des dizaines de mètres de longueur. L’avion s’est désintégré à l’impact: on ne distinguait plus la forme de l’appareil mais seulement des morceaux de carlingue éparpillés.

Selon un témoin, Tegegn Dechasa, « l’avion était déjà en feu à l’arrière juste avant de s’écraser au sol». «L’avion semblait vouloir tenter d’atterrir dans un champ à proximité mais il s’est écrasé avant de l’atteindre», a expliqué un autre témoin, Sisay Gemechu, un fermier.

Les victimes du crash étaient de 35 nationalités différentes, selon des chiffres provisoires de la compagnie. Celle-ci a notamment dénombré 32 Kenyans, 18 Canadiens, 9 Ethiopiens, 8 Italiens, 8 Chinois, 8 Américains, 8 Français, 7 Britanniques, 6 Egyptiens, 5 Allemands, 4 Indiens et 2 Marocains. Un passager voyageait avec un passeport onusien.

Le gouvernement français a fait état pour sa part de la mort de huit Français et le parquet de Paris a ouvert une enquête.

La compagnie Ethiopian Airlines, détenue à 100% par l’Etat éthiopien, a connu une très forte expansion ces dernières années. Sa flotte compte plus de 100 appareils, ce qui en fait la plus importante en Afrique.