Le président des Comores, Assoumani réélu au premier tour

Le président sortant des Iles Comores, Azali Assoumani a emporté la présidentielle dès le premier tour, avec 60,77% des suffrages, d’après les résultats officiels provisoires communiqués mardi par la Commission électorale.

Azali Assoumani, 60 ans, avait bien indiqué, à maintes reprises, qu’il comptait bien gagner le scrutin dès le premier tour. C’est désormais chose faite. Son directeur de campagne, Ali Houmed Msaidié, a déclaré que «nous sommes heureux d’avoir gagné au premier tour comme on l’avait annoncé».

Le principal adversaire du président sortant, Mahamoudou Ahamada, arrivé en deuxième position avec 14,62% des suffrages, a immédiatement «rejeté les résultats» du vote et dénoncé «un coup d’Etat  à travers une élection présidentielle» entachée de fraudes.

Ahamada, ainsi que 11 autres candidats de l’opposition, qui ont fait face à Azali Assoumani, avaient déclaré, avant l’annonce des résultats, qu’ils ne reconnaîtraient pas les résultats de la Commission électorale.

En effet, de l’avis de plusieurs observateurs, l’élection du dimanche a été entachée de plusieurs irrégularités (des bureaux de vote saccagés, des bourrages d’urnes…) et perturbé par des affrontements entre la population et les forces de l’ordre dans quelques localités du pays.

Le chef de la mission de l’observation de l’Union africaine, Patrice Emery Trovoada, a déclaré, dans son rapport préliminaire, que ces nombreuses irrégularités dans tout le processus des élections présidentielles empêchent «les missions d’observation, de se prononcer de façon objective sur la transparence et la crédibilité du scrutin du 24 mars 2019».

 Alors que Ahamada a exhorté «la communauté internationale à ne jamais reconnaître la réélection d’Azali», Daoudou qui défend la «transparence» de ce scrutin a martelé que «nous sommes un pays souverain, personne ne viendra nous imposer quoi que ce soit de l’étranger». Il a prévenu «tous ceux qui entraveront la bonne marche de l’Etat» que «la loi est là pour réprimer de tels actes».

 La chambre constitutionnelle de la Cour suprême devrait promulguer dans les jours à venir les résultats définitifs.