L’économie numérique, une priorité pour l’Afrique

«Renforcer l’économie numérique de l’Afrique», c’est le thème du Sommet Transform Africa pour l’année 2019, qui s’est ouvert ce mercredi 15 mai 2019 à Kigali au Rwanda.

A l’ouverture de la conférence, le Président rwandais Paul Kagame a rappelé que la transformation numérique ne signifie pas le rejet de la transformation traditionnelle des produits africains, surtout que l’Accord de la Zone de Libre Echange Continentale (ZLECA) est déjà entré en vigueur.

«La technologie connecte le monde maintenant mieux qu’avant. L’on a maintenant l’accès au savoir grâce à l’internet à larges bandes passantes. Nous sommes des innovateurs, des penseurs et des concepteurs. Nous avons notre propre produit et notre histoire à raconter », a fait remarquer Paul Kagame.

Relevant que le Kenya a beaucoup investi dans la fibre optique, le Président Kenyan, Uhuru Kenyatta, s’est dit convaincu que son Peuple bénéficiera de cet investissement.

«Avant le Mpesa, seuls 30 % de la population du Kenya étaient connectés. Aujourd’hui, 70 % le sont», a déclaré Uhuru Kenyatta qui est revenu sur le programme de formation des jeunes en numérique.

«Les enfants s’habituent aux computers comme des outils qui font partie de leur vie. Il faut donc briser les barrières pour que la jeunesse profite pleinement de notre avenir numérique», a dit le Président du Kenya.

Le numérique est essentiel pour créer des conditions de sécurité fiables, a relevé pour sa part, le Président malien Ibrahim Boubakar Keita, soulignant que son pays est confronté au terrorisme et à une rébellion dans le Nord.

IBK a précisé que le coût de la connectivité est cher pour un pays enclavé, le Mali. « Nous ouvrons le marché malien à tous pour qu’ils viennent y investir. Investir dans le numérique, secteur qui est rentable», a-t-il laissé entendre.

Il a souligné que les pays africains devraient créer leur propre « Silicone Valley » afin de renforcer les compétences des jeunes talents en innovation.

Des ministres en charge du numérique issus de treize pays africains (Afrique du sud, Angola, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’ivoire, Egypte, Ghana, Sénégal, Guinée Conakry, Zambie, Togo et Rwanda) sont présents à cette conférence qui a réuni plus de 4000 personnes.