Les médias publics au Burkina Faso en grève

A l’appel du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), les agents des médias publics du Burkina Faso, vont observer les 12 et 13 juin, des journées de protestation pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail.

Les travailleurs de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) et du quotidien public «Sidwaya» organisent ce mouvement d’humeur pour exiger des autorités l’application du protocole signé avec le gouvernement en décembre 2016.

En 2016, la grève avait été lancée par le SYNATIC pour exiger des augmentations salariales, des reconstitutions de carrières d’agents et de l’équipement pour les organes de presse.

Les salariés réclamaient également «l’arrêt des intimidations et des pressions de tout genre sur les journalistes dans le traitement de l’information dans le strict respect des règles d’éthique et de déontologie».

Le protocole signé avec le gouvernement devrait aboutir à la mutation diligente de ces organes en sociétés d’État avec l’ensemble du personnel et leur dotation en équipements et moyens conséquents pour leur fonctionnement efficace.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou, le Secrétaire général (SG) du SYNATIC, Siriki Damé a déploré le non-respect par le gouvernement de ses propres engagements, mais également le manque de dialogue sincère de la part de l’exécutif.

«Le point-clé de ce protocole d’accord était l’engagement du gouvernement à procéder à la mutation de la RTB et des «Editions Sidwaya en sociétés d’Etat», rappellent les responsables du SYNATIC, reconstituant les actes posés à cet effet, notamment les études réalisées dans la perspective de ce processus de mutation.

Dramé a indiqué que «les travailleurs des médias publics burkinabè sont déterminés et attendent l’adoption des décrets d’application des projets de loi adoptés en 2015, ainsi que la suite du processus de mutation».

Certains journalistes des médias publics avaient été tabassés ou brutalisés, puis les studios et le matériel de la télévision avaient été saccagés provoquant l’arrêt des émissions pendant plusieurs jours, lors des manifestations qui ont chassé fin octobre 2014 le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré.