L’heure est à la normalisation en Centrafrique

La République Centrafricaine semble avoir enfin retrouvé la bonne voie pour rétablir l’ordre et la sécurité, un an après le début de l’opération militaire Sangaris, a affirmé jeudi, le chef de la force française dans ce pays, le général Éric Bellot.

Le même constat provient du ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian qui a déclaré vendredi à RMC-BFMTV, que le contingent français déployé actuellement en RCA, était amené à réduire ses effectifs d’ici le printemps 2015.

En effet, la France prévoit de réduire progressivement son contingent qui compte actuellement quelques 2.000 soldats en Centrafrique.

Selon les prévisions du ministre de la Défense, le contingent militaire français devrait être réduit d’environ 500 hommes d’ici quelques mois.

Le commandant du contingent français a cependant admis que le pays connait toujours des pics d’insécurités et de violences dans plusieurs parties du territoire centrafricain.

Selon un communiqué publié jeudi de la MINUSCA, la mission onusienne en RCA, au moins quatre personnes ont été tuées à Bambari, ville du centre du pays lors des violences de ces derniers jours. La ville de Bambari a été de nouveau le théâtre de violences graves et aveugles faisant au moins quatre morts en plus d’une douzaine de blessés et de nombreuses maisons brûlées, a précisé la MINUSCA.

La mission onusienne se dit particulièrement préoccupée par la nature intercommunautaire de ces violences alors que la force française Sangaris s’apprête à réduire son effectif sur le terrain.

La France est intervenue en décembre 2013, sur mandat de l’Onu, pour tenter de stopper la vague des violences intercommunautaires, opposant Chrétiens et Musulmans au lendemain du renversement du régime de François Bozizé en mars 2013 par une coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka.

Depuis un an, et après plusieurs milliers de morts, la RCA est confrontée à une crise humanitaire sans précédent.