Ouattara et Kaboré plaident pour la réhabilitation de la voie ferrée Abidjan-Ouagadougou

Les présidents ivoiriens, Alassane Ouattara et burkinabè, Roch Kaboré, ont réitéré mercredi, leur volonté d’engager le démarrage immédiat des travaux de réhabilitation de la voie ferrée sur l’axe Abidjan-Ouagadougou-Kaya, à l’occasion de la 8e Conférence au Sommet du Traité d’amitié et de coopération (Tac) entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.

Les deux chefs d’Etat ont déploré la lenteur enregistrée par ce chantier qui devait démarrer initialement au courant du premier semestre de cette année. La Société internationale de transport africain par le rail (Sitarail), concessionnaire des réseaux ferrés en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, avait reporté le début des travaux à une date ultérieure.

Ouattara et Kaboré ont ainsi instruit leurs ministres des Transports d’adresser, dans les meilleurs délais, un courrier à Sitarail pour aborder et résoudre les problèmes à l’origine du report des travaux.

Sitarail, une filiale du groupe français Bolloré, a engagé les travaux de réhabilitation de la ligne Abidjan-Ouagadougou depuis fin 2017 et projette de le prolonger jusqu’à Kaya, une ville située à une centaine de kilomètres au nord de la capitale burkinabè, dans l’objectif de permettre la desserte ferroviaire de la mine de manganèse de Tambao.

Le chantier comprend, entre autres, le renouvellement complet de la voie ferrée sur les zones identifiées, la rénovation de plusieurs gares, la consolidation et la réhabilitation des ouvrages d’art et hydrauliques ainsi que les travaux d’assainissement le long de la ligne et dans les gares.

La première phase du projet (2019-2023) devrait permettre l’augmentation de la capacité du transport ferroviaire sur cette ligne pour atteindre 1 million de tonnes de marchandises et plus de 300.000 voyageurs par an.

A la fin de l’ensemble des travaux, ces chiffres devraient passer, selon les prévisions, à 5 millions de tonnes de marchandises et 800.000 voyageurs entre les deux pays.