Huit soldats burundais tués au cours une attaque près de la frontière rwandaise

Huit soldats burundais ont été tués et des dizaines d’autres sont portés  disparus suite à une attaque armée contre un poste avancé de l’armée du Burindi, survenue dans la nuit de samedi à dimanche, sur la colline de Twinyoni, dans la forêt dense de Kibira (commune de Mabayi), près de la frontière du Rwanda, ont annoncé des sources militaires.

Un haut gradé de l’armée, ayant requis l’anonymat, a indiqué que «nos soldats ont été surpris par des assaillants équipés de gilets pare-balles et de lunettes de vision nocturne, qui ont totalement anéanti cette position (…) Nous pensons que ce ne sont pas de simples rebelles qui en sont responsables », ajoutant que quinze rescapés dont certains blessés ont été retrouvés.

Cette attaque serait la plus importante et la plus meurtrière à l’encontre de l’armée depuis 2015, selon les autorités burundaises qui ont confirmé l’assaut. Le directeur de la communication au ministère de la Défense, Emmanuel Gahongano, a pointé du doigt «un groupe armé en provenance du Rwanda».

«Un groupe armé de fusils en provenance du Rwanda a attaqué une position de militaires burundais situé sur le Mont Twinyoni (…) Ce groupe armé s’est replié au Rwanda» après son attaque, a-t-il indiqué dans une déclaration lue à la Radio télévision nationale du Burundi (RTNB).

Kigali a immédiatement dénoncé ces allégations par la voix du secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe. « Il n’est pas vrai que les attaques ont été causées par des gens venus du Rwanda. Ce sont des allégations infondées venant du Burundi, comme ils l’ont déjà fait ces quatre dernières années. Nous avons d’autres choses à faire» a déclaré ce responsable.

Le Burundi traverse, depuis 2015, une crise provoquée par l’annonce du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat. Sa réélection, la même année, n’a fait qu’empirer la situation politique qui reste tendue jusqu’à présent.