Algérie : Près de 200 millions $ de pertes en 2019 dues aux coupures d’internet

L’Algérie est le 6ème pays le plus touché au monde par les coupures du réseau internet, avec une perte économique avoisinant les 200 millions de dollars en 2019. C’est ce qu’indique une étude réalisée par le site spécialisé Top10vpn.com. Les coupures d’internet ont causé à l’économie algérienne une perte de 199,8 millions de dollars au cours de l’année 2019, relève Top10vpn.com, dans son rapport.

Au cours de l’année dernière, les citoyens algériens ont été privés d’internet pendant plus de deux jours. Les coupures du réseau internet en Algérie ont duré en tout 50 heures pendant l’année 2019, précise l’étude.

« En juin, les Algériens se voient refuser l’accès à Internet pendant que les étudiants passent les épreuves de l’examen du baccalauréat. C’était la troisième année consécutive que de telles mesures extrêmes étaient appliquées sous prétexte de prévenir la tricherie », lit-on dans le rapport. L’étude mentionne, par ailleurs qu’en août,« Youtube a été bloqué pendant trois heures après la publication d’une vidéo par un ancien ministre algérien de la Défense appelant le public à évincer le chef militaire Ahmed Gaid Salah ».

Selon la même source, en septembre, c’est un black-out sur Internet de 36 heures a été constaté dans le pays.

Le rapport de Top10vpn.com sur le coût mondial des coupures d’Internet en 2019 identifie l’impact économique total de chaque coupure majeure d’Internet et des coupures de réseaux sociaux dans le monde l’année dernière.

Cette étude a permis de recenser plus de 18.000 heures de coupures d’internet dans le monde en 2019. Des incidents qui ont coûté 8,05 milliards de dollars à l’économie mondiale. Ce qui représente une hausse de 235% par rapport aux 2,4 milliards de dollars enregistrés entre 2015 et 2016.

«Nous avons rassemblé chaque incident, déterminé la durée des restrictions et utilisé l’outil COST pour calculer leur impact économique», notent les auteurs du rapport.

L’outil COST, qui a été développé par l’ONG de surveillance Internet Netblocks et le groupe de plaidoyer Internet Society, utilise des indicateurs de la Banque mondiale, de l’UIT (Union internationale des télécommunications), d’Eurostat et du recensement américain.