Le Maroc et la Turquie veulent l’accord de libre-échange !

Le Maroc et la Turquie ont convenu, ce mercredi à Rabat, de revoir les conditions de leur “accord delibre-échange”, à l’issue d’une rencontre d’affaires, initiée en marge de la 5ème session du Comité mixte de suivi de l’accord de libre-échange Maroc-Turquie.

Les deux pays se sont également mis d’accord pour initier immédiatement un travail sur les sujets convenus lors des travaux de cette réunion et évaluer le progrès enregistré jusqu’à la date 30 janvier 2020.

Lors de cette session du comité mixte maroco-turc, co-présidée par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et Numérique, Moulay Hafid Elalamy, et la ministre turque du Commerce, Ruhsar Pekcan, les deux parties ont convenu aussi de porter le commerce bilatéral à un niveau «plus équilibré et encourager les investisseurs turcs à investir au Maroc dans l’industrie de production de même qu’encourager les exportations marocaines vers la Turquie».

Le Maroc et la Turquie ont également exprimé, à cette occasion, leur volonté commune de renforcer leurs relations commerciales et amicales «sur une base bénéfique mutuelle de coopération», selon cette déclaration conjointe lue devant la presse par H. Elalamy.

La veille, le ministre marocain avait menacé lors de la séance des questions hebdomadaires à la Chambre des représentants, que le Maroc annulera tout accord commercial qui cause des pertes à l’économie nationale. «Le Maroc n’acceptera la destruction d’aucun pays, quelle que soit son économie nationale», a poursuivi le ministre, avant d’ajouter : «Nous n’avons de problème avec aucun pays, mais en même temps, nous ne pouvons pas accepter qu’un État supprime des emplois dans notre pays».

Selon le ministre, le déficit commercial du Maroc avec la Turquie a considérablement augmenté, passant de 4,4 milliards de dirhams en 2006 à 16 milliards de dirhams en 2018.

Le Maroc compte parmi les 17 pays mis en évidence dans le plan directeur des exportations de la Turquie, publié en septembre 2019, pour augmenter les exportations dans cinq secteurs principaux : machines, automobile, électricité et électronique, chimie et alimentation.