Les IDE ne sont pas épargnés par le Coronavirus

L’épidémie du coronavirus (Covid-19) et sa propagation auront un impact négatif sur les flux mondiaux des Investissements directs étrangers (IDE), alerte la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

Dans un rapport, la CNUCED révèle que le Covid-19 pourrait réduire entre 5% et 15% le flux d’IDE dans le monde en 2020, par rapport aux estimations de janvier dernier.

L’Agence onusienne a analysé plusieurs scénarios de l’impact de l’épidémie sur les investissements directs dans plusieurs régions du monde.

«Avec des scénarios de propagation de l’épidémie allant d’une stabilisation à court terme à une poursuite tout au long de l’année, la pression à la baisse sur les IDE sera de -5% à -15% », écrit la CNUCED.

Les résultats de ce rapport prennent le contrepied des prévisions précédentes qui prévoyaient une croissance marginale des IDE pour 2020-2021.

«La crise du Covid-19 aura des répercussions sur les investissements liés au marché, à l’efficacité et à la recherche de ressources. Les projets d’investissement à la recherche de marchés et d’IDE dans les industries extractives pourraient être retardés dans le monde entier en raison de chocs négatifs sur la demande », indique le document.

L’impact sur les IDE « sera concentré dans les pays les plus durement touchés par la pandémie », ajoute ce rapport, précisant que les effets seront inégalement répartis entre les régions.

« Ainsi, les principaux pays qui connaitront un ralentissement des IDE seront ceux qui sont le plus gravement touchés par l’épidémie ainsi que ceux qui ont été contraints de prendre les mesures les plus drastiques pour contenir la propagation du virus », soulignent les auteurs du rapport.

En analysant les nouvelles projections de revenus des 5000 plus grandes multinationales au monde prenant en compte le nouveau coronavirus, on observe que l’Afrique est le continent qui sera probablement le moins impacté, prédit la CNUCED.

Les projections de revenus des multinationales présentes sur le continent n’ont été revues à la baisse que de 1%, contre par exemple une baisse de 9% au niveau mondial. Ceci s’explique notamment par le faible nombre de cas recensés sur le continent.