Burundi : le journaliste Rugurika, symbole de liberté pour une Foule Impressionnante

Une impressionnante foule de personnes était ce jeudi 19 Février dans les rues de Bujumbura la capitale de la Burundi pour accueillir le journaliste Bob Rugurika de la RPA à sa sortie de prison.

Le mercredi dernier, la justice burundaise libérait provisoirement le journaliste Bob Rugurika, qui avait été emprisonné pour complicité dans l’assassinat de trois religieuses italiennes.

Une liberté provisoire sous une caution d’environ 8.000 euros, a annoncé son avocat, Me Lambert Nigarura.

Tout commence donc par une première manifestation de plusieurs milliers de personne ce mercredi, dès l’annonce de sa libération.

Craignant une autre manifestation, le ministre de l’Intérieur, M. Edouard Nduwimana, donne un interdit solennel pour le jeudi.

Ce même jour, la police tente de le ramener à Bujumbura mais de nuit, craignant un attentat contre sa vie, il refuse.

Le jeudi matin, à 8h heure locale, la RPA annonce qu’il vient de quitter la prison de Muramvya, aussitôt des dizaines de manifestants descendre dans la rue, s’installant sur l’ensemble du parcours, plusieurs kilomètres jusqu’au siège de la radio.

Bravant ainsi l’interdit du ministre, du jamais vu à Bujumbura, rappelant même à certains le rassemblement en faveur de l’indépendance de 1961.

C’est un impressionnant cortège qui l’accompagne, une cinquantaine de voitures et des centaines de moto et taxis couverts de branches d’arbres vertes, symbole des uniformes des prisonniers burundais.

Une fois au siège, le cortège tombe sur une ambiance de folie avec une foule de personne qui l’attendait. Il n’y avait aucune banderole, aucun slogan hostile au pouvoir juste des manifestants joyeux criant les mots de « changements » et de « liberté ».

Le journaliste se rend toute de suite à l’antenne pour remercier les manifestants et déclaré que les assassins seront connus tôt ou tard.

La société civile et médias burundais s’est mobilisés pour la libération du journaliste. L’UE, Etats-Unis et organisations internationales des droits de l’Homme avaient aussi demandé sa remise en liberté.