La France annule la dette malienne de 65 millions d’Euros

L’annulation de la dette de 43 milliards de FCFA (65 millions d’euros) du Mali envers la France, annoncée récemment, devrait se concrétiser ce lundi 08 mars à Paris.

Paris détenait cette créance auprès de Bamako depuis 1984, une « dette monétaire » d’un montant initial de 229 millions d’euros qui faisait suite à la réintégration du pays dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Un accord portant sur l’annulation de cette dette devait être signé aujourd’hui par le ministre français des Finances et des Comptes Publics, Michel Sapin et son homologue malien de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra, qui se trouve depuis samedi dernier, en France dans le cadre de cette mission.

C’est à l’issue de la réunion des ministres de Finances de la zone franc tenue à Bamako du 9 au 10 avril dernier, et après une audience avec le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, que Michel Sapin a annoncé la décision de son pays d’annuler la dette malienne.

«La France apporte son soutien au Mali pour lui permettre de lutter contre le terrorisme et d’affirmer son intégrité territoriale dans le dialogue. On le fait pour l’aider à satisfaire les impératifs de développement», a affirmé alors Michel Sapin lors d’une conférence de presse. Tandis qu’Igor Diarra a parlé d’un «geste de générosité» de la France envers le Mali.

Selon des médias maliens, l’annulation de la dette malienne est à mettre à l’actif d’Igor Diarra qui aurait de sa propre initiative, interpellé son homologue français sur la mesure d’effacement de la dette qui était déjà sollicitée par les autorités maliennes depuis 1984, mais sans résultat. Sapin lui aurait alors promis d’en discuter avec le président François Hollande.

L’on attribue également aux actions du ministre des Finances, la mobilisation des appuis budgétaires au Mali de l’ordre de 61 milliards de Fcfa, ainsi que la confiance renouvelée des bailleurs de fonds.

Nommé en début janvier à la tête du ministère, cet ancien Directeur général de Banque of Africa (BOA) contribue déjà à la redynamisation de l’économie du pays, de par ses compétences et son dynamisme.

L’initiative de l’annulation de la dette, dont l’accord est à parapher ce jour, est largement saluée par les deux parties, française et malienne.