Maroc : l’alerte du FCO britannique sans impact sur le tourisme

L’alerte lancée par l’Office britannique des affaires étrangères sur l’existence de risques croissants d’attentats terroristes au Maroc, ne semble pas avoir d’impact sur les ressortissants britanniques qui se rendent en grand nombre dans le royaume chérifien.

Le FCO, Bureau britannique des Affaires étrangères, avait placé mercredi le Maroc dans la catégorie haut risque terroriste. Pourtant, le pays connu pour sa diversité climatique et culturelle et ses cimes enneigées bordant le désert du Sahara, continue d’accueillir toujours autant de touristes, voire davantage.

Au cours de sept premiers mois de 2015, quelque six millions de touristes ont visité le royaume, en nette progression par rapport à l’année précédente. Les arrivées des touristes en provenance du Royaume-Uni ont augmenté de 6,2%, pour l’Allemagne c’est 19,8%, 79,9% pour l’Autriche et 10,5% pour l’Amérique du Nord.

Une performance qui contraste avec les résultats enregistrés dans de nombreux pays d’Afrique du Nord et du Moyen Orient (MENA), confrontés à l’insécurité et à la menace des groupes islamistes extrémistes.

Au Maroc, les autorités ont adopté une politique proactive dans la lutte contre l’extrémisme religieux et les groupes terroristes. Une approche qui allie à la fois l’action au niveau de l’encadrement religieux et de la sécurité. Ainsi, en plus de la politique de sensibilisation contre la radicalisation dans les mosquées et chez les jeunes, les mesures de sécurité sont constamment renforcées sur les différents sites touristiques et les endroits de grande affluence.

Les services de sécurité ont anticipé la menace, multipliant le démantèlement de cellules terroristes et des réseaux djihadistes. L’étau se resserre en particulier sur les extrémistes qui envoient des combattants grossir les rangs de l’organisation terroriste de l’Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak.

Cette action en amont a porté un coup dur aux réseaux qui ont tissé des liens avec le terrorisme international et le crime organisé transnational, qu’il s’agisse du trafic d’armes, de stupéfiants ou de la traite des personnes.