Le gouvernement ivoirien envisage de réaliser un port sec au coût de 300 milliards de FCFA avant 2020

Les autorités de la Côte d’Ivoire ambitionnent de dresser un port sec moderne dans le Nord du pays, à Ferkéssédougou (589 km d’Abidjan), avant l’horizon 2020 et dont le coût est estimé à 300 milliards de FCFA.

D’après les précisions communiquées par le ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’étranger, Ally Coulibay, à l’issue d’un atelier consacré à ce projet la fin de la semaine dernière, les études de faisabilité seraient en train d’être bouclées et la recherche du financement devrait être lancée dans un court délai.

Cet important projet entre dans le cadre de la vision «Côte d’Ivoire, pays émergeant à l’horizon 2020», cher au président ivoirien, Alassane Ouattara. Il est question pour le gouvernement, à travers cette réalisation, de développer un véritable pôle économique dans la région nord, susceptible de drainer des recettes pour l’Etat et de lutter contre la pauvreté.

Le port sec de Ferkéssédougou vise aussi à repositionner le port d’Abidjan comme premier partenaire commercial des pays de l’hinterland (Burkina Faso, Mali, Niger). Il «modifiera de fond en comble le visage de la région septentrionale de notre pays», a déclaré Ally Coulibay.

Le projet s’étendra sur une superficie de 3.185 hectares qui serviront à la construction d’un terminal import-export, d’un dépôt d’hydrocarbures et d’un abattoir moderne avec un marché de bétail.

Décidément, Alassane Ouattara ne lésine pas sur les moyens pour marquer également de son emprunte son deuxième mandat. Fin décembre, le gouvernement a promis débloquer sa quote-part du budget pour les travaux de modernisation et d’extension de l’Aéroport international Félix Houphouët-Boigny. Le décaissement de cette part devrait permettre la reprise de ces travaux qui tournaient au ralenti. Avec ce projet, les autorités aspirent à renforcer la position d’Abidjan comme un véritable hub aéroportuaire dans la région de l’Afrique de l’Ouest.