RDC : Le calendrier électoral sera scrupuleusement respecté

Le calendrier des élections présidentielles en République démocratique du Congo (RDC) sera «scrupuleusement respecté, c’est-à-dire le calendrier que la CENI va publier», a assuré le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mendé, dans une interview accordée mardi à la presse étrangère accréditée à Kinshasa.

Lambert Mendé, également ministre de la communication, répondait en quelque sorte au message de Washington insistant sur le respect du calendrier électoral comme le prévoit la Constitution.

Le 20 avril dernier, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry a rappelé au président congolais, Joseph Kabila, la nécessité de tenir les élections crédibles et à temps, mais aussi dans le respect des droits des citoyens de s’exprimer librement sans intimidation. C’était à New York, au cours d’un entretien tenu en marge de la cérémonie de signature de l’accord de la conférence de Paris (COP-21) sur le changement climatique.

Pour John Kerry, une transition pacifique en RDC permettrait au chef de l’Etat Kabila de consolider son héritage.

Toutefois, le porte-parole du gouvernement s’est indigné que ce soit un ministre d’un pays étranger qui interpelle le président de la RDC. «C’est un peu bizarre que le ministre des affaires étrangère d’un pays étranger demande au président de la République Démocratique du Congo, qui a prêté serment de respecter la Constitution donc de respecter le calendrier électoral, qui sera publié par la CENI, de le faire», a regretté Lambert Mendé.

Comme si ce ministre «était en charge de vérifier le respect par notre président de ses engagements constitutionnels ! C’est un peu bizarre. Mais enfin, il n’y a aucun problème», a-t-il ajouté.

Rappelons qu’en février dernier, Washington avait déjà passé le même message par l’entremise de son envoyé spécial dans la région des Grands Lacs, Thomas Perriello. Celui-ci avait invité la classe politique congolaise de tenir des élections dans «un vrai délai constitutionnel», c’est-à-dire avant fin 2016, afin d’éviter au peuple congolais de revivre des guerres liées à la conquête du pouvoir.