Le calendrier se précise pour le dialogue politique au Gabon

Le comité mis en place par les autorités gabonaises pour préparer le dialogue politique inclusif devrait rendre son rapport ce jeudi 2 mars au président Ali Bongo Ondimba, suite à quoi, la date du dialogue proprement dit sera fixée.

Les membres du comité, issus de la majorité et d’une partie de l’opposition ont eu deux semaines pour boucler leurs travaux devant servir de préalables au dialogue prôné par le chef de l’Etat après sa réélection contestée en août 2016.

D’après le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, «la prochaine phase sera le lancement officiel du dialogue par le chef de l’Etat. Je peux dire que cela ne saurait tarder, c’est-à-dire dans une semaine tout au plus». Le chef du gouvernement s’exprimait ainsi le 28 février à Libreville, jour de la clôture des travaux.

Jean Ping, le chef de l’opposition ne prendra pas part au dialogue. Déjà, son parti, la Coalition pour la nouvelle République (CNR) n’a pas participé aux travaux préparatoires du forum. Contrairement aux opposants qui ont accepté de se réunir autour d’une même table avec les autorités au pouvoir, Jean Ping et ses partisans continuent de conditionner leur participation par certaines actions de la part du pouvoir, telle la libération de tous les prisonniers politiques.

Toutefois, le premier ministre semble ignorer l’absence du leader de l’opposition. «Je ne pense pas qu’il manque une partie de l’opposition. Nous avons consulté près de 54 ou 56 partis, c’est-à-dire l’ensemble des partis de la majorité et de l’opposition», a-t-il fait remarquer.

D’après le rapporteur du comité, le dialogue portera, entre autres, sur la révision de la Constitution, la durée des mandats politiques tels que le mandat présidentiel, le mandat des députés, la révision du code électoral, la modernisation de la vie politique, la cohésion sociale et la paix. Il aura lieu à Libreville, durera 21 jours qui pourront être prolongés et comptera parmi ses participants des médiateurs gabonais ou étrangers.

L’opposant Ping ne reconnaît la victoire d’Ali Bongo et il se réclame toujours le président élu. Officiellement, Bongo avait battu son rival avec 50,66% des suffrages exprimés.