Le Gouvernement de la République de Madagascar a annoncé, samedi 1er novembre, sa décision de se retirer de la présidence de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui lui a été confiée le 17 août 2025 lors du 45e Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de l’organisation.
Cette décision serait motivée par « l’évolution du contexte politique national », d’après un communiqué officiel. Pour rappel, Madagascar a enregistré, le 12 octobre dernier, un coup d’Etat qui a mis fin au régime d’Andry Rajoelina, soit moins d’un mois après le début (25 septembre) des manifestations menées par la jeune génération (Gen Z) pour dénoncer les pénuries d’eau, les coupures répétitives d’électricité et l’explosion du coût de la vie.
La démarche des nouvelles autorités de transition traduirait la volonté « de concentrer les efforts du pays sur la mise en œuvre du processus de refondation » qui « vise à bâtir des institutions solides, à renforcer la cohésion nationale et à assurer un avenir de stabilité et de prospérité durable. »
Antananarivo a assuré que « ce choix ne remet nullement en cause l’attachement de Madagascar à la SADC », tout en expliquant que « la Refondation, voulue et réclamée par le peuple malgache, vise à instaurer durablement la paix, la stabilité et le développement, en parfaite harmonie avec les valeurs prônées par les pères fondateurs de la SADC et consacrées par ses textes constitutifs. »
Les autorités insistent sur le fait que la Refondation s’inscrit « dans une démarche de renouveau constructif, destinée à renforcer la contribution de Madagascar à la prospérité et à la cohésion de la région. »
Enfin, Madagascar, qui déclare être animé par les principes de solidarité et d’unité régionale portés par la SADC, a réaffirmé son engagement constant à œuvrer de concert avec les États membres pour une Afrique australe plus intégrée et prospère.
Rappelons que le colonel Michael Randrianirina, chef d’une unité de l’armée (CAPSAT) qui s’était jointe aux manifestations de la Gen Z, a été investi « président de la Refondation » de Madagascar, le 17 octobre dernier par la Haute Cour constitutionnelle, à Antananarivo.
