Une mission du FMI attendue mardi à Brazzaville

Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) devrait entamer mardi 26 septembre une mission à Brazzaville, la capitale de la République du Congo, centrée sur la mise au point de la situation économique du pays et surtout de sa dette, selon une annonce de l’institution rendue publique vendredi.

La mission serait menée à la demande des autorités congolaises, précise le communiqué. Le Congo négocie auprès du FMI une aide pour faire face à la crise économique qui le frappe depuis pratiquement deux ans, après la chute des cours du pétrole, sa principale ressource de revenus.

 Les discussions ne s’annoncent pas aussi faciles. Rappelons que Brazzaville a caché, lors de discussions bilatérales au printemps, une partie de sa dette publique. En août, le FMI avait déclaré que la dette publique de Brazzaville représentait 117 % du PIB contre le ratio de 77 % qui avait été avancé en mars.

La mission «finalisera l’évaluation de la dette et la mise à jour des projections macroéconomiques», indique le communiqué de l’institution financière. Dans tous les cas, les deux parties sont animées par le souci de mettre en place des stratégies de sortie de crise. Lors d’une entrevue en marge de la 72e Assemblée générale des Nations Unies à New-York, la directrice du FMI, Christine Lagarde a réitéré, au président Sassou Nguesso, l’engagement du FMI dans son soutien au pays.

Dernièrement, la société civile congolaise a envoyé, selon la presse locale, une lettre à la directrice générale du FMI via son bureau de Brazzaville, l’invitant à ouvrir les discussions à d’autres forces vives de la nation que le gouvernement.

Le coordonnateur du mouvement citoyen le Ras-le-Bol, Franck Nzila Malembe, a affirmé que «cette fois-ci, si une mission revient sans nous associer, nous n’aurions pas besoin de demander une autorisation de manifester devant les bureaux du FMI à Brazzaville»

La situation devient de plus en plus critique pour les Congolais. Les salaires ne passent pas régulièrement. Nombreux espèrent que la visite de la délégation du FMI dans le pays apportera une réponse à leur misère.