Le président sud-africain Zuma confronté à un nouveau projet de destitution

Le parlement sud-africain se penchera les 10 et 11 janvier prochains sur la «révision des règles» de destitution du président de la République, selon un communiqué de l’institution législative rendu public ce dimanche 7 janvier.

«Les mercredi 10 et jeudi 11 janvier, la commission de l’assemblée nationale chargée de la révision des règles doit délibérer d’un texte sur la procédure pour appliquer la section 89 (1) de la Constitution : le renvoi du président», indique le document, précisant qu’une fois approuvée en commission, «la procédure devra être adoptée par l’Assemblée nationale».

La délibération fait suite au verdict de la Cour constitutionnelle, la plus haute instance juridique du pays, qui a enjoint, fin décembre, les députés à «mettre en place un mécanisme qui pourrait être utilisé pour la destitution du président de sa charge », conformément à l’Article 89 de la Constitution.

Ces manœuvres visent clairement l’actuel président Jacob Zuma dont le nom est cité dans plusieurs scandales de corruption dans le pays. La Cour constitutionnelle a reproché à l’assemblée de «ne pas avoir demandé des comptes au président» Zuma dans le cadre du scandale de sa résidence privée qui avait été rénovée avec de l’argent public, pour un montant estimé à quelque 15 millions de dollars. Le président avait dû rembourser la somme de 500 000 dollars fixée par le Trésor.

La décision de la Cour Constitutionnelle incitant le Parlement à ouvrir une nouvelle procédure de destitution contre le Président Jacob Zuma a été accueillie positivement par les partis d’opposition qui réclament depuis la démission du chef de l’Etat.

Au pouvoir depuis 2009, Jacob Zuma devrait achèver son second et dernier mandat en 2019. Le mois passé, il a été remplacé à la tête du parti au pouvoir, l’ANC, par son vice-président Cyril Ramaphosa qui a axé sa campagne, entre autres, sur la lutte contre la corruption.