Le FMI reproche à la Guinée-Conakry ses contreperformances budgétaires

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) qui a bouclé dimanche une visite de travail de deux semaines en Guinée-Conakry, a soulevé dans ses conclusions, une performance moins bonne, particulièrement sur le plan budgétaire, les recettes seraient plus basses alors que les dépenses sont élevées.

La ministre guinéenne de l’Economie, Maladho Kabaa a reconnu cette réalité, dans une note d’information officielle publiée lundi, en avouant que «nous avons donc accusé des moins valus au niveau de nos recettes et également des dépenses supplémentaires».

« Au niveau des dépenses, a-t-elle expliqué, nous avons eu à faire face à des dépenses additionnelles dans le secteur de l’énergie, puisque la subvention (qui était de 400 millions) a été je dirais multiplier par trois par rapport à ce que nous avons initialement prévu » dans le budget 2017.

Toujours selon elle, « il y a également des pertes dues notamment à des exonérations qui ne sont pas réglementaires, des dépenses supplémentaires pour des projets d’investissements notamment les pistes rurales et certaines dépenses additionnelles en ce qui concerne la préparation des élections locales ».

Malado Kaba a enfin rassuré que le gouvernement a déjà pris des mesures nécessaires pour corriger cette contre-performance. « Et je peux déjà vous dire que dès le mois de janvier, ces mesures ont porté leurs effets puisqu’au niveau du plan budgétaire, nous venons à une situation où nous visons désormais un excédent budgétaire», a-t-elle ajouté.

Les experts de l’institution de Bretton Woods se sont attelés à l’évaluation de la performance économique du pays à la fin de 2017, dans le cadre de la première revue du programme triennal d’une enveloppe de 170 millions de dollars, signé en fin 2017, au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC).

La délégation n’a pas que noté des faiblesses. Selon Georgia Albertin, chef de la mission, « la Guinée est en train de bénéficier d’une période de croissance élevée », grâce, en partie, à la grande production dans le secteur minier. Le pays devrait enregistrer un taux de croissance devrait autour de 6 à 7% en 2018.