La CEDEAO s’active pour une sortie de crise au Togo

Une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)s’est rendue au Togo pour rencontrer des représentants du parti au pouvoir et ceux de la coalition des quatorze partis politiques de l’opposition, dans l’objectif de faire le point sur la crise politique que traverse le pays et trouver une porte de sortie.

Accompagnée des présidents ghanéens et guinéens (Nana Akufo-Addo et Alpha Condé), des médiateurs de la crise, la CEDEAO a pour mission d’organiser une nouvelle session de négociation entre les deux parties. Une rencontre a eu lieu samedi 2 juin entre le chef de file de la délégation de la CEDEAO, Jean-Claude Brou, les deux facilitateurs et les parties togolaises.

«L’objectif de ces échanges est de préparer les rencontres futures avec les deux chefs d’Etats facilitateurs. Nous avons surtout noté l’engagement des deux parties à œuvrer et à poursuivre le dialogue en vue d’arriver à un accord sur la situation au Togo», a déclaré Brou à l’issue des échanges.

Et de poursuivre, « après avoir écouté l’ensemble des parties, nous allons travailler sur un projet de feuille de route qui sera soumis aux deux chefs d’Etat. Cette feuille de route va servir de base pour les discussions qui auront lieu avec les deux facilitateurs». Mais aucune date n’a été annoncée pour le prochain round de dialogue.

Le leader de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, a fait savoir que lors de la rencontre, « aucune proposition ne nous a été faite (…). On a dit ce qu’on pense de la situation actuelle ».

Pour sa part, le ministre togolais de la Fonction publique, Gilbert Bawara, a déclaré que la réunion « nous a permis de réaffirmer (…), notre volonté et notre engagement à nous inscrire pleinement et scrupuleusement dans le cadre et l’esprit » de la décision de la CEDEAO.

La crise politique qui dure depuis août 2017, est née des tensions entre le pouvoir et l’opposition concernant les réformesentres prises par les autorités, mais non acceptées par des opposants.L’opposition réclame un retour à la Constitution de 1992, ainsi qu’une alternance après plus de 50 ans de pouvoir des Gnassingbé.